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Mémo : Histoire du vin

Commentaire de Gérard Briais :

Qu'est-ce que les vins français ont de si spécial, comparé au reste du monde ? 

 Oh, presque rien, deux mille ans de culture…

 Les Gaulois appréciaient le vin de Rome (l’Empire, pas la ville) mais ne cultivaient pas la vigne sauf dans la partie méridionale. La production de vin s’est surtout développée avec l’extension du christianisme et le besoin de disposer de vin pour la célébration de la messe. On s’est donc mis à planter des vignes un peu partout avec, bien sûr, des résultats contrastés. Les bons moines ont été les premiers à comprendre l’importance du sol, et l’on a commencé à parler de terroir. Le terroir c’est donc le sol, la topographie, l’eau mais également le climat et on peut y ajouter les pratiques humaines héritées de la tradition sans oublier le cépage. Le terroir, c’est donc l’ensemble des facteurs naturels d’une aire viticole. Tout ceci a été fortement contesté par nos concurrents d’autres régions, principalement californiens, au prétexte que 1/ rien ne prouve scientifiquement l’importance du sol, 2/ nous y ajoutions des appellations contrôlées qui n’avaient que pour but de raréfier la production et d’augmenter les prix. Nos amis chinois qui se sont mis à consommer de plus en plus de vins ont repris l’antienne. Malheureusement, la nature du sol est fondamentale dans la qualité du vin. Dans l’ancien monde, en France mais aussi en Italie, Espagne, Grèce, Allemagne, Hongrie, on sait que le choix des meilleurs terrains, des pratiques culturales et des cépages adaptés a demandé des siècles de recherche et de tâtonnement depuis le début de la viticulture. La Bourgogne en est le meilleur exemple avec ses petites parcelles et ses deux uniques cépages: pinot noir en rouge, chardonnay en blanc qui ont donné une multiplication d’AOC et de terroirs (on dit climats, ici) qui y ont été identifiées empiriquement et exploitées dès le XIIème siècle dans les vignobles monastiques.