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Mémo : Héritiers de Louis Isaac BASTARD de CRISNAY

En 1787, à la mort de Louis Isaac BASTARD de CRISNAY, héritent plusieurs de ses enfants dont :

  • André Isaac BASTARD des TOUCHES, fils aîné issu du premier lit (avec Marie JOUSSEAUME), qui hérite des fermes du prieuré [source : texte de Henry Bastard de Péré, p531. L'auteur ne précise pas de quel André Isaac il s'agit, mais on sait que son demi-frère cadet hérite du château de Péré, faisant partie du lot indiqué plus bas]. Son cousin François Jousseaume-Beaupré est associé à la gestion du prieuré, mais seulement comme subalterne. Henry ajoute (p535) que André Isaac se refusa en 1791 d'acheter ces biens spoliés, bien qu'il fut le mieux placé pour cela. Il fut donc le fermier général de la Perrière jusqu'à l'émigration de ce dernier en juin 1792 [source : liste des émigré]. Le titre "des Touches" pourrait avoir pour origine la métairie de la Touche, située à Mazière (Mazières-sur-Béronne ?), possession à la mort de Louis Isaac. Une liste de biens comprenant cette métairie fut ensuite attribuée en héritage aux enfants du second lit [acte passé le 13 décembre 1792 à Niort chez Me RACAPÉ, oncle, en six lots égaux entre les six frères et soeurs (HBP, p538). Il décède à Granzay en 1809 (son père possédait aussi des terrains dans cette commune).
  • François BASTARD, fils cadet issu du premier lit (avec Marie JOUSSEAUME). Nous n'avons ni sa naissance, ni son décès. Marie-Hélène Germe le note comme négociant. Il est parrain de son demi-frère François BASTARD de CRISNAY en 1762 à la Foye, et il est décédé après le 3 juillet 1786, sachant qu'il signe au côté de son demi-frère l'acte de mariage de sa demi-soeur Marie BASTARD avec Pierre GAULTREAU de la BERLINIÈRE. Il ne signe pas "BASTARD de CRISNAY", mais juste "François BASTARD", avec trois points et barres.
  • François BASTARD de CRISNAY, fils aîné issu du second lit (avec Renée Honorée BASTARD). Nous savons de lui qu'il fut président du comité de surveillance de la Foye en 1794, puisque cela est clairement indiqué lors de la naissance de sa fille Françoise Élisabeth cette année-là. Avant cela, il est dit marchand lors de son mariage en 1788. Il signe "BASTARD de CRISNAY" en 1786, mais "BASTARD aîné" en 1789, 1790 et 1794. En 1790, il est le parrain de Suzanne Aimé CLERC du FIEFFRANC, sa nièce et il est qualifié de "bourgeois" demeurant à la Foye (même chose à la naissance de sa fille Louise Élisabeth Félicité la même année). Il devient officier municipal de la Foye (relevé en 1790 et 1795 [source : archives communales et registres d'État civil], il ne faisait pas parti de la garde à cette date, puisqu'à partir d'avril 1790, on ne pouvait plus cumuler une fonction municipale et militaire [Note : à-t-il été le chef des gardes de la châtellenie [source : JJM ; années 1786-1790 vérifiées dans les registres de la Foye - non], puis commandant de la garde nationale (en 1789 [source : JJM. En fait, avons-nous la preuve que François fut jamais garde ?]])). Il signe le serment patriotique de Desprès de l'assemblée du 13 mai 1790. Le 8 juillet 1792, il rachète aux enchères des terrages du prieuré pour 15 livres. En septembre, il refuse de rendre son arme à la municipalité. Le 28 février 1794, il est élu membre du comité de surveillance.
  • André Isaac BASTARD de CHATELIER, second fils issu du second lit (avec Renée Honorée BASTARD). En 1785, alors qu'il habite encore à Usseau, son père le fit fermier de la seigneurie de la Rochénard [p536]. Il hérite en 1787 du domaine de Péré (Grand-Prissé) [source : texte de Henry BASTARD de PÉRÉ, p534. L'auteur précise bien ici qu'il s'agit du fils cadet, qu'il nomme André Isaac BASTARD de PÉRÉ. Il en fera reconstruire le château, et sa femme, Marie Louise AYMÉ, dirigera les travaux de 1805 à 1812]. Élu officier municipal à la Foye le 31 janvier 1790. Intégré à la garde nationale de la commune le 25 avril 1790, il doit démissionner de son poste d'officier municipal pour éviter le cumul des mandats civils et militaires, ce qui est fait le 13 mai 1790. Il devient commandant de la garde nationale (le 25 avril 1790 [source : serment patriotique de Desprès rapportant sa démission avec celle de DELAVAUD, capitaine de la garde nationale, et note du greffier FLEURIAU concernant son absence le 14 juillet 1790]). Négociant (en 1793), puis maire du Grand-Prissé (relevé en 1802 et 1810 – période de 1800 à 1815). Le titre "de Chatelier" pourrait avoir pour origine la métairie du Petit Châtellier, située elle aussi à Mazière (Mazières-sur-Béronne ?), possession à la mort de Louis Isaac. Une liste de biens comprenant cette métairie fut attribuée en héritage aux enfants du second lit [acte passé le 13 décembre 1792 à Niort chez Me RACAPÉ, oncle, en 6 lots égaux entre les six frères et soeurs (HBP, p538).
  • Léon BASTARD, troisième fils issu du second lit (avec Renée Honorée BASTARD). Homme de loi (1791). Il reçoit au début de l'année 1793 la seigneurie de Belleville et la Chassotière, avec des métairies couvrant 110 hectares, acquis en 1784 par son père [source : texte de Henry BASTARD de PÉRÉ, p534]. Mais il décède en mai. C'est sa fille unique Pauline qui hérita de ses biens. 

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Notes
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  • Contradiction apparente : en 1810 (23 avril), l'acte de mariage de Louis POMMIER et Catherine MISBERT au Grand-Prissé est rédigé par André Isaac, maire, qui écrit que Louis POMMIER est serviteur chez le sieur BASTARD à Péré, alors que Catherine MISBERT est domestique chez lui. Mais il peut s'agir d'une autre personne portant le patronyme BASTARD, domiciliée à Péré mais pas nécessairement au château (ce qui n'est pas précisé dans l'acte).
  • Dès 1790, François JOUSSEAUME-BEAUPRÉ, cousin d'André Isaac BASTARD DES TOUCHES, est également fermier du prieuré, mais seulement subalterne [source : registres d'état civil]. Ceci semble démontré par le procès verbal des archives communales de la Foye, datant d'août 1788, concernant la première assemblée paroissiale. François y est secrétaire-greffier, et le texte parle de l'absence du prieur et de son représentant (le fermier général, donc André Isaac BASTARD des TOUCHES).
  • En mars 1791, Jean-Baptiste GASPARD de la PERRIÈRE rachète le prieuré et ses dépendances à la nation. Mais touché par les lois des suspects, il est contraint d'émigrer. Ses biens furent ensuite bradés en 1793.